Cela semble si loin, mais il fut un temps où iOS et Android annonçaient l’avenir des jeux. Ils étaient en pleine croissance alors que le reste du marché se contractait. De plus, le buzz autour des microconsoles ouvertes basées sur la technologie mobile, alors qu’elles poussaient sur le marché des consoles traditionnelles, a dû inquiéter Nintendo, Sony et Microsoft. Les téléphones et les tablettes recevaient de nouvelles expériences passionnantes, des ports classiques, et de nouvelles propriétés qui semblaient rivaliser pour être le Mario ou le Halo de l’iPhone.
Maintenant, cependant, je n’ai pas consacré de temps sérieux à un seul jeu mobile depuis Super Hexagon. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai parcouru l’App Store. J’utilise toujours un iPhone 4, qui a du mal avec tout ce qui est plus récent que 2012, et pourtant, je n’ai pas l’impression de passer à côté de quelque chose.
Quelles sont les origines de la stagnation de qualité des jeux mobiles ?
C’est peut-être dû au fait que les développeurs indépendants se sont taillé une niche dans la terre promise des consoles et de Steam. Ils n’ont plus besoin de se paralyser avec du matériel anémique et des contrôles tactiles. Ce qu’ils ont laissé, c’est un désert de puzzlers match three amusants et des reprises franchement déprimantes de franchises depuis longtemps dormantes sous forme de monstruosités “ free-to-play”.
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Cela en dit probablement long que dès que j’ai vu les gros titres sur la reprise de Rollercoaster Tycoon, j’ai su que ce serait un jeu mobile F2P. Cela a atténué la déception, je suppose, mais si l’exécrable Dungeon Keeper a été fustigé à juste titre, il avait au moins la défense d’être gratuit. RCT4 vous fait payer pour le privilège d’être obligé d’attendre, simulant avec précision l’expérience de la visite d’un parc à thème.
Ce qui fait le plus mal, cependant, c’est de voir cette nullité réussir, aidée en cela par la prolifération d’épouvantables sites de critiques mobiles qui peinent à donner à quoi que ce soit une note inférieure à 4/5. Et ce succès aide la mécanique à s’infiltrer dans les jeux au détail, Forza 5 étant l’un des exemples les plus flagrants. Heureusement, le contrecoup semble avoir été quelque peu pris en compte.
Même en tant que traditionaliste du jeu, désireux de préserver les consoles et les consoles portables dédiées aux côtés de nouveaux formats plus excitants, je suis déçu de ce qui est arrivé à ce qui était un nouveau paysage de jeu prometteur. L’innovation qui comblait autrefois ce vide est passée à autre chose, l’abandonnant aux vautours avec une rapidité choquante.
